Avons nous une conscience professionnelle ?

L'idée de parler de ce sujet m'est venue à l'esprit lorsque j'ai vu, aujourd'hui, lors d'une visite à un organisme public français, le comportement du directeur avec moi. Tout d'abord, l'accueil, très chaleureux bien sûr, et ensuite la volonté et le plaisir de faire son travail, le plaisir de me reseigner, sa transparence, son ouverture d'esprit, et j'en passe.
Franchement, ça ma fais penser à nous. Où somme nous de tout ça ?
On ai au XXI è siècle, et chez nous, dans les administrations, les entreprises publiques surtout, dans les hopitaux, je me suviens pas que j'étais un jour satisfaite de leurs services. Dand les administrations, même pour un simple papier à faire signer par quelqu'un, je perdais souvent une semaine, si ce n'est pas plus !!! Comment veut on avancer ??? Avec ce genre de comportement, on ai au moins sûr de quelque chose, c'est que l'écart entre nous et eux est de plus en plus important.
Et puis, les gens chez nous, leur argument, c'est que les conditions de travail ne sont pas bonnes. Peut être que ça c'est vrai, mais si on prend, par exemple, un français travaillant dans les mêmes conditions, son rendement sera meilleur et son comportement aussi. Qu'est ce que cela veut dire ? Ont ils une conscience professionnelle et pas nous ? sont ils actifs et nous paresseux par nature ??

Sujet intéressant et qui mérite un débat.
Je ne pense pas que c'est une question de "paresse par nature" par rapport aux autres ici les français mais généralement les occidentaux, non ce n'est pas ca et d'ailleurs on le sait très bien ou les marocains se trouvent, ( je parle ici ds des pays étrangers) ils ont une capacité de s'adapter qui est inouie! cette capacité leur permet de concurrencer et de se démarquer par rapport a la population de ces pays hôtes. Et pas mal d'exemples montrent le cas de marocains qui ont bien réussi leur vie en France, aux u.s.a, etc. Ceci dit, le probleme qui se pose, c'est pourquoi les marocains (surtout maintenant les jeunes), réussisent mieux à l'étranger et non pas ds leur pays? la réponse: c'est que les conditions ne leur permettent pas. Cela veut dire qu'ici (au bled), c'est qu'on ne permet pas à une personne de s'épanouir, et d'avancer vraiment vers l'avant. Certes notre pays a bien connu une ère de gloire après le protectorat - je parle ici des premiers pionniers marocains qui ont travaillé le pays, et maintenant il est temps que les autres, les jeunes prennent la relève! chose que ces pionniers ne veulent pas avaler, et ce qui explique le nombre ô élevé de diplômés chomeurs, et même si on trouve une place ds le milieu professionnelle, on est toutefois confronté a une mauvaise condition de travail, ou en d'autres termes à une mauvaise gestion des ressources humaines... donc résultat un mauvais rendement! oui un mauvais rendement et tant qu'on nous encourage pas sur notre travail c'est normal qu'on ne donnera jamais un bon rendement, chose que nos responsables doivent se mettrent ds leur tête.,et c'est dommage...bref je n'ai peut être pas discuté tous les points, mais ca montre quand même une partie de "l'iceberg"

La conscience professionnelle !!! Comme l'a signalé adnane, est l'un des sujets les plus complexes à traiter. Beaucoup de facteurs s'y entremêlent : conscience, culture, réseau ... mais surtout éducation. Je pense que la cause principale de ce, si j'ose dire, phénomène, est non pas la rémunération ou les conditions de travail (des recherches scientifiques ont prouvé le contraire d'ailleurs ) mais plutôt d'éducation. Eduquer nos enfants qu'il faut faire les choses et les bien faire. Etre honnête avec soi même et aimer ce qu'on fait. Et ici je parlerai d'un autre point que je trouve très intéressent et qui ne l'est pas moins que l'éducation. La passion pour ce qu'on fait. Un étudiant, allez ... français, en baccalauréat, sait ce qu'il aime être par la suite. Et sais où il va. Tu lui pose la question : qu'est que tu veux occuper comme poste par la suite ? il te réponds sans hésitation : Pompiers. Pourqoui ? Parceque j'aime secourir les gens ... Tu pose la même question à un autre, il te réponds : Gendarme parceque j'aime voir les gens vivre en sécurité dans mon pays ... Et là, avec un marocain, un bachelier, il réponds : qui sais ? j'aurai le bac, et après... je verrai. Une fois, la licence dans la poche, le voilà au chômage ... il faut trouver un boulot, il y'a un concours de huissier de justice ... il n'aime pas nécessairement ce poste ... mais que faire : obligé. Sans généraliser évidemment.
Il est denvenu alors huissier, non pas du fait qu'il aime cette fonction, mais juste parcequ'il n'a pas trouvé d'alternatives. C'est très subtil comme problème et très complexe comme phénomène. Moi je dirai qu'il s'agit d'un problème de passion : rare ceux qui occupent un poste parcequ'ils l'aiment. C'est un sujet d'enquête celui-là : le lien entre la passion au poste occupé et l'implication par rapport à ce dernier.

je suis trés d'accord avec toi Thinker, le fait que les marocains ne sont pas passionnés par ce qu'ils font , et qu'ils ne montrent pas toujours un désir et un enthousiasme pour faire un emploi ou une branche d'étude, est le grand pb de cette non conscience professionnelle.
dés jeune age , on apprend pas à developper cette manière de penser qui est de construire son projet d'avenir...et comme t'as dit la plupart des bacheliers ne savent pas exactement ce qu'ils vont/veulent faire.
toutefois , il faut pas oublier , et nous le savons tous qu'il faut certaines conditions pour arriver à cet etat d'esprit ,il faut d'abord supposer que le fait d'etre passionné par quelle que chose SUFFIT pour pouvoir le faire , l'exercer et gagner sa vie avec , le pb est que au maroc on ne peut pas faire abstraction sur qui se passe dehors et suivre son propore instint pour choisir une voix , souvent on est amené à suivre le courant beaucoup les possibilités ne sont pas toutes offertes à tout le monde...

la derniere phrase n'est pas trés clair . je ne me suis pas relue
je m'explique : On ne peut pas faire tout ce qu'on veut , et les gens ne se sentent pas forcement en position de choisir , vu que la plupart cherche en premier à avoir un travail et point ( n'importe lequel !).

Il faut dire aussi que le fossé est moins grand en ce qui concerne la différence entre les métiers en france , et au final le jeune français va plutot choisir de faire un metier qui lui plait , c'est pour cela d'ailleurs que des petits metiers en france sont représentés par des gens cultivés, responsables et acceuillants ......des gens qui n'attendent pas de faire un metier pour se construire .....
Au maroc , on a l'impression que c'est le metier qui fait la personne ,surtout un metier de POUVOIR .Quand on n'a pas la possibilité d'occuper un poste de responsabilité , on essaie de faire autrement et les marocains ont trouvé des recourts trés speciaux : c'est ce qui se passe dans les administration , on commence à rendre la vie difficile aux autres ( aucun sens de service , pour un simple papier de rien du tout on fait tout un systeme ....) et tout ceci pour montrer que voilà , on est maitre dans ce qu'on fait , ....pas tres logique tout ça , mais moi je pense que c'est ce qui se passe reelement.
Le jour ou on comprendra qu'on ne fait pas un metier pour exercer un pouvoir , et que un metier implique forcement le sens du service , ça ira mieux

Moi je dirais que c’est question de mentalité, exemple, pas mal de jeune qui sont retourner au blad,( et qui ont un esprit créatif, qui permet d avancer les choses) se confronte a des mentalité des vieux chefs( qui occupent le poste depuis les année 70) qui leurs montre par tous les moyens qu ils connaissent rien et qu ils risquent de perdre le poste, et que c’est pas a eux de décider, et voila a force de prendre des claques, on fais comme tous le monde’ attendre la fin du mois pour que la salaire tombe). Je dirais pas qu il n y a pas une part d’éducation la dessus, oui, mais, sont nombreux les facteurs. Pour pouvoir changer tous ça, il faut une autre génération plus mature peut être….

Ca rejoint ce que j'ai dis en haut, les marocains quand ils sont à l'étranger ils se débrouillent bien, mais par contre quand ils sont dans le pays ou quand ils viennent de l'étranger (avec bien entendu un savoir faire et une expérience selon le modele occidental) pour investir au pays ou tout simplement travailler au pays, ils se retrouvent confrontés à une gestion "stalinienne" ou plutôt qui est a des années lumieres a ce qui se fait ailleurs dans les pays développés.
On a beau parler de gestion des Ressources Humaines, Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences (GPEC), on nous a beau enseigner ses notions la, mais en vain je dirai plus de la moitié de nos vieux chefs s'en foutent carrément de ça! (...)

Les notions du "management du progrés " " management par objectif" ,la fameuse "Amelioration continue".... ...n'est ce pas que c'est ces principes là qui permettent d'induire le changement des méthodes du travail dont on parle ,de rendre le cadre du travail de plus en plus "beau" , et le reignement de la fameuse conscience professionnelle.
on est oû de ces methodes de management ?!!!
J'ai peur qu'ils n'existent pas encore ....
Comme dit adnane , les metodes de gestion datent d'il ya des siecles; et c'est le grand pb qui fait obstacle à beaucoup de jeunes qui commencent leur integration professionnelle(Grand décalage entre les faits connus et apprise et ce qui est appliqué reelement).